Comment devenir propriétaire d’un bien immobilier grâce au 3eme pilier ?
L’accession à la propriété immobilière est un rêve porté par de nombreux travailleurs en Suisse. Toute une panoplie de dispositifs ont alors été mis en place pour faciliter l’acquisition immobilière dans la confédération helvétique.
La bonne nouvelle c’est que, la prévoyance facultative permet elle aussi d’acheter ou de construire une résidence principale. Les solutions offertes par le 3ème pilier sont variées et deux montages sont possibles. Ce guide expose la démarche à suivre pour devenir propriétaire d’un bien immobilier grâce au 3ème pilier.
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Plan de l'article
Le troisième pilier pour financer un projet immobilier à usage personnel
D’entrée, il convient de préciser qu’il est bien possible d’accéder à la propriété en Suisse avec son 3ème pilier. Si le but premier de cette épargne est la préparation de la retraite, elle peut aussi être exploitée à d’autres fins.
L’acquisition d’un bien immobilier figure au nombre de ces dernières. L’obligation ici, c’est que le logement doit servir à l’habitation du titulaire du troisième pilier. Les exceptions de location ne sont accordées que dans des rares cas.
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Pour devenir propriétaire d’un bien immobilier grâce au 3ème pilier, il faut toutefois exploiter d’autres ressources. La part de la prévoyance complémentaire affectée au projet immobilier doit correspondre à plus de 10 % de la valeur du projet.
Les fonds personnels issus de la prévoyance professionnelle, l’héritage, l’épargne ou encore les dons doivent compléter le montant et l’amener à hauteur de 20 % de la valeur du bien.
Financement classique de tout projet immobilier, le crédit banque peut aussi être sollicité ici. Pour maximiser les chances d’obtenir un financement, il faut bien préparer le projet et ne nécessiter que 80 % de financement de la valeur totale du bien. Lorsque ces conditions sont remplies, la demande de financement aboutit souvent à une réponse favorable.
Versement anticipé : l’amortissement direct
Pour financer un projet immobilier, il est possible de retirer tout ou partie du capital de la prévoyance complémentaire pour régler le prêt ou les mensualités. Dans le cas présent, on parle d’un amortissement direct. Le retrait effectué ici est soumis à une imposition dans le cadre du 3ème pilier 3A.
Pour éviter les lourdes impositions, il est recommandé de faire plusieurs retraits. Si vous êtes titulaire d’un troisième pilier 3B, le retrait anticipé n’est soumis à aucune pénalité.
Dans un cas comme dans l’autre, votre complément pour la retraite diminue cependant considérablement. Cette approche est déconseillée, car elle réduit les fonds disponibles. Vous pouvez vous retrouver avec une faible prévoyance retraite en fonction du montant retiré. Son avantage réside toutefois dans le remboursement rapide et le règlement d’intérêts moins importants.
Le nantissement : une alternative plus intéressante
La deuxième solution qui s’offre à vous est le nantissement. On parle également d’amortissement indirect. Le procédé consiste à ne pas rembourser le prêt bancaire automatiquement. L’épargne dans le 3ème pilier se poursuit pour conserver les avantages fiscaux.
La banque récupère la totalité du montant qui lui est dû dans le capital du troisième pilier à l’échéance du prêt. Ici, les intérêts sont plus lourds, mais les avantages fiscaux sont préservés et le reste du solde de l’épargne est conservé.